Les biens se vendent plus vite. Pour les professionnels de l’immobilier, c’est le signe d’un retour de confiance
des acheteurs. Résultat, sur www.ouestfrance-immo.com, les vendeurs ont tendance à augmenter leurs prix.
Entretien avec Hervé Kermarrec, président de Kermarrec Immobilier.
Comment vont les affaires en 2015 ?
Après 2014, où l’immobilier a beaucoup souffert, les acquéreurs reviennent, cette année. En particulier les primo-accédants, surtout depuis septembre. La hausse des taux d’intérêt, de 0,5 % en moyenne, met un peu de pression aux acquéreurs qui pensent qu’il y a une opportunité avant que les taux ne remontent davantage. Les taux restent bas et les acquéreurs se rendent compte que l’effort financier à consentir pour un prêt n’est pas si éloigné d’un loyer. De même, les investisseurs avaient été refroidis par la Loi Duflot, qui prévoyait d’encadrer les loyers dans les grandes villes, y compris à Rennes. La loi Pinel a dissipé ces interrogations. Le climat de confiance est revenu. 7 % de hausse des prix demandés par les vendeurs. Ils sont trop gourmands ? Chez nous aussi, nous avons constaté une hausse du prix médian des appartements, autour de 8 %. Le redémarrage du marché a sans doute encouragé les propriétaires à augmenter leurs prix. Or, ils ont tout intérêt à se positionner à un prix cohérent, s’ils veulent ne pas laisser leur bien se dévaloriser au fil du temps. Les professionnels de l’immobilier sont là pour donner un avis de valeur qui correspond à une analyse complète du marché. Et puis, nous conseillons aux vendeurs de ne pas multiplier les canaux de vente. Un bien affiché sur plusieurs « vitrines », cela renvoie une image négative.
Comment évolue le marché ?
Il y a une forte demande sur les T2- T3 en centre-ville. Les quartiers Chezy- Dinan, Saint-Hélier, Jeanne-d’Arc, Fougères, Thabor et Sévigné sont plébiscités par les acquéreurs pour un premier achat. L’hyper centre est encore boudé au vu des travaux du futur centre des congrès et de la rue Saint-Michel. Il y a beaucoup de demandes sur les maisons entre 300 000 et 500 000 € au Sacré-Coeur, à Sainte-Thérèse, où les prix sont en légère hausse avec l’arrivée de la LGV. Nous avons aussi de nouvelles demandes de familles avec un budget de 350 000 € pour la Bellangerais, les Longs-Champs, les Gayeulles. Mais les vendeurs maintiennent un prix de vente élevé. Du coup, les acheteurs cherchent du neuf ? En effet, les primo-accédants préfèrent se tourner vers le neuf où l’offre est abondante, mais de moins en moins. Mécaniquement, les prix augmentent car les stocks sont en forte baisse. Pour faire face à la croissance de la population (6 000 habitants de plus chaque année), le programme local de l’habitat prévoit 5 000 nouveaux logements par an. Or, on est largement en dessous (1).
Qu’est-ce qui ne se vend pas ?
Les appartements avec beaucoup de travaux dans les copropriétés anciennes, qui auraient besoin de rénovation
énergétique. En revanche, on peut trouver des appartements très spacieux et en bon état dans des quartiers comme le Blosne, où les acquéreurs ne se précipitent pas, alors qu’il y a clairement des affaires.
Recueilli par Laurent LE GOFF.
(1) Entre 4 200 et 4 300 logements
produits chaque année depuis 2007.
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Publié le 19/03/2024