Hausse des taux d’intérêt : qui sont les plus impactés ?
En cette fin d’année 2022, le pouvoir d’achat immobilier français a fortement chuté. En moyenne, en s’endettant sur 20 ans avec une mensualité à hauteur du tiers de leur revenu disponible (remboursement de 800 €/mois sur 20 ans), les Français peuvent acquérir un logement de 80 mètres carrés. Cela représente 4m² de moins par rapport à 2021. Une baisse sans précédent sur les quinze dernières années. Ces chiffres pourraient continuer d’être revus à la baisse dès le début de 2023. Et oui, les taux continuent de grimper et la tendance est à la hausse. En corrélation avec une hausse générale des prix de l’immobilier, les français vont avoir de plus en plus de mal à investir dans des biens immobiliers. On peut néanmoins constater qu’il existe des disparités sur le territoire français, notamment entre les zones rurales et les zones urbaines.
Certaines régions rurales sont beaucoup moins impactées par la hausse des taux et une grande majorité des ménages peuvent acheter un bien de 50m2. A l’inverse, les habitants des grandes métropoles rencontrent des difficultés à ce sujet : seulement 37% des ménages des 10 plus grandes villes (hors Paris) peuvent acquérir un bien de 50m2.
Trois grandes métropoles françaises se démarquent par un marché très en mouvement, Marseille, Rennes et Montpellier. La part des ménages pouvant accéder à l’achat d’un T2 est en constante baisse au sein de ces grandes villes.
De son côté, Paris reste une exception à part entière : seulement 17,7% des ménages sont en mesure d’acheter un T2 de 50m2. Avec un pouvoir d’achat immobilier parmi les plus faibles de France (24m2 en moyenne pour un ménage), les parisiens subissent de plein fouet cette remontée des taux d’intérêt. Une estimation annonce qu’en 2023, près de 84% des ménages parisiens seraient hors du marché immobilier !
Mais alors, qui sera le plus touché en 2023?
Suite à ces analyses et études chiffrées, le constat est clair : avec un pouvoir d’achat immobilier en pleine chute, les habitants des grandes métropoles seront les plus touchés par cette hausse des taux d’intérêts, et en particulier dans certaines villes françaises que sont Paris, Marseille, Rennes et Montpellier. Le marché de l’immobilier se tend et cela se ressent dans nos métropoles : la corrélation entre la hausse générale des prix de l’immobilier et celle des taux d’intérêt ne sera pas sans conséquences pour les citadins français.